Le bon équilibre. La plupart de nos projets ont un budget et une logistique considérables, car l’écran géant est un support très exigeant. Le public s’attend à voir des choses qu’il ne pourrait pas voir autrement et il s’attend à les voir mieux que jamais. La taille et l’amélioration ne suffisent pas à eux seuls à immerger le public et à garantir le succès dans les salles de cinéma, un film doit également raconter une histoire captivante. Équilibrer les exigences de tout média et les attentes du public avec les ressources disponibles est un défi pour tout cinéaste. Le faire en utilisant le format cinématographique le plus grand et le plus cher du monde est un tout autre défi. Mais trouver le bon équilibre peut s’avérer extrêmement gratifiant pour le public et satisfaisant pour les parties prenantes (cinéastes, sponsors et salles de cinéma). Notre équipe a remarquablement réussi à atteindre le bon équilibre au cours de nos 16 projets et plus pour écran géant.

Les délais. Certains de nos projets les plus appréciés ont mis une décennie à trouver un financement. D’autres ont nécessité un tournage de plusieurs années, tandis que d’autres encore se sont matérialisés soudainement et ont exigé une réponse quasi instantanée. Le tournage de Rescue a emmené des membres de l’équipe en Haïti en 2012, immédiatement après le tremblement de terre qui a dévasté la capitale Port-au-Prince et ses environs. Alors que le projet était en cours depuis plusieurs mois, l’opportunité de filmer les premiers intervenants en action était au cœur du film et nécessitait que l’équipe réagisse rapidement aux événements qui se déroulaient en Haïti. La production Rescue a documenté la catastrophe depuis le sol et les airs et a suivi le travail remarquable des premiers intervenants, militaires et civils. L’expérience a inévitablement et profondément affecté toutes les personnes impliquées dans le tournage. En savoir plus sur “Le tournage de Rescue 3D“.

Bâtiments rasés à Port-au-Prince vus par un hélicoptère peu après le tremblement de terre de 2012 pendant le tournage de Rescue. Photo : Michel Chauvin.

Bâtiments rasés à Port-au-Prince vus par un hélicoptère peu après le tremblement de terre de 2012 pendant le tournage de Rescue. Photo : Michel Chauvin.

Il a fallu près de dix ans pour que notre film révolutionnaire Volcanoes of the Deep Sea voie le jour, du premier traitement au montage final, retardé par des problèmes de financement, la logistique d’un tournage en eaux profondes dans deux océans et, enfin, par les vastes répercussions du 11 septembre 2001. Un financement important de la National Science Foundation et de notre collaborateur scientifique, l’université Rutgers, a permis la réalisation de ce projet révolutionnaire dans le domaine de l’océanographie. Le projet a nécessité un nombre record de 20 plongées dans les océans Atlantique et Pacifique, afin de documenter la diversité, la magie visuelle et l’intérêt scientifique des habitats des cheminées hydrothermales. L’accent mis par le film sur les remarquables cheminées hydrothermales et sur la vie abyssale qu’entretiennent ces systèmes tectoniquement actifs a eu un impact profond sur le public (et sur les réalisateurs). La science destinée au grand public peut être traitée avec une profondeur et un impact éducatif remarquables sur l’écran géant.


Volcanoes of the Deep Sea
Le submersible de haute mer Alvin est mis à l’eau à partir du navire de recherche Atlantis, exploité par la Woods Hole Oceanographic Institution, dans une scène des Volcanoes of the Deep Sea.

 

Volcanoes of the Deep Sea

Un fumeur noir entouré de crevettes sur la dorsale médio-atlantique, une scène filmée à partir du submersible de haute mer Alvin pour Volcanoes of the Deep Sea.